1 – Jouer dans le métro, une visibilité, et pas des moindres
Pratiquer sa musique dans le métro ou dans la rue est un excellent moyen de se faire « voir » et par la suite se faire connaître. Jouer pendant les heures de pointe, devant 10 000 personnes au minimum : que demander de mieux ? Je trouve ça plus efficace que de donner des flyers ou poster sa musique sur les réseaux sociaux.
Grâce à cette visibilité, les musiciens peuvent se faire des contacts et peuvent recevoir des contrats pour jouer dans divers événements. Pratiquer sa musique dans le métro permet également d’élargir son public. Si un musicien est amené à se produire dans un bar ou dans un restaurant, la clientèle ne sera pas la même que celle dans le métro.
Certains écoutent sur le quai, peuvent noter le nom de l’artiste, se rendent sur les réseaux sociaux pour continuer de suivre son actualité. Grâce à cette pratique, beaucoup de passants se sont procurés mon premier album. Je les revois régulièrement, les reconnais et les retrouve parfois lors de mes concerts.
2 – Une quête de liberté
Il n’y a pas de contrats pour jouer dans le métro. Tout ce qu’il reste à faire, c’est de trouver sa place et de profiter. Imaginez cette sensation de liberté, où tu n’as pas besoin de frapper à toutes les portes des bars et restaurants. Devoir faire la promotion à tout va, dépenser toute son énergie pour qu’une poignée de personnes s’empressent de venir assister à ton concert. Beaucoup d’artistes n’ont évidemment pas d’agents ou managers qui vont s’occuper de la partie communication de leur prestations. Il faut se débrouiller seul. C’est une pression supplémentaire qui n’existe pas dans le métro.
3 – Un bon moyen d’arrondir ses fins de mois
Pour ma part, Ça a été le meilleur job pendant mes années d’études. Avec persévérance, j’ai pu financer mon école, payer mon loyer et mes charges. Cela n’arrive pas en claquant des doigts, il faut se bouger ! Cela m’a laissé le temps d’étudier et d’être très productif durant la journée. Malgré le côté aléatoire des gains, il faut se mettre dans la tête que plus un musicien va jouer longtemps, plus un artiste arrondiras ses fins de mois. Il faut tout de même avoir des endroits, des jours et des heures stratégiques.
4 – Un concert dans un autre contexte
Jouer dans le métro est très différent d’un concert dans un établissement. Sous terre, les passants peuvent s’arrêter, venir discuter avec le musicien et prendre leur temps. C’est ici qu’on touche un nouveau public : ils peuvent aussi écouter ses compositions. Voir des sourires, quel plaisir ! C’est à partir de là qu’on peut voir la proximité avec le public.